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11/12/2020

PORTRAIT : Bertrand de Tinténiac > Mise en valeur de la fontaine Margot et de ses abords

  « Faire de ce lieu de nature un élément indispensable du cœur du quartier »

Le quartier de la Fontaine Margot à Brest est un projet centré sur l’habitat : un cadre de vie naturel préservé, conforté par des actions participatives avec les habitants et usagers des Prairies du Vern. En parallèle de la construction des logements vient l’aménagement paysager. De la mise en valeur de la fontaine qui donne son nom au quartier jusqu’à l’installation d’une signalétique originale et de circuits de promenade, chaque étape est concertée.

 « Une fontaine à redécouvrir ; l’âme d’une histoire et d’un territoire enfoui sous la nature folle. » C’est ainsi que Bertrand de Tinténiac, paysagiste pour Le Chêne breton et maître d’œuvre, évoque les lieux. Un quartier qu’il connaît bien : « J’ai participé à l’élaboration du plan-guide du projet urbain au côté de l’agence ANMA. Les deux premières phases de travaux ont été réalisées, le quartier grandit doucement. » En parallèle de l’aménagement du quartier, une démarche participative autour des Prairies du Vern a été menée pour mieux répondre aux besoins des usagers, des riverains, des habitants actuels et futurs. « La question des espaces publics, des maillages viaires, du patrimoine végétal est devenue centrale… ». Ainsi, avec la consultation des jardiniers, des habitants, des agriculteurs usagers des Prairies et des services de la collectivité, la mise en valeur de la fontaine Margot et des Prairies du Vern, véritable poumon vert du quartier, a été co-construite par BMa et ses partenaires.


Un cheminement en sablé permet de pénétrer dans les Prairies du Vern. 

La fontaine Margot au cœur du projet

« La fontaine Margot donne son nom au site, elle est emblématique mais elle était entièrement cachée par la végétation. Il aura fallu plus d’une année de concertations pour aboutir. » Après la mise en œuvre d’usages transitoires dans le cadre de chantiers participatifs, vient le temps de la réalisation. Le résultat est « une expression douce de l’aménagement : on s’adapte à l’existant, on se pose en pointillé » : création de cheminements sur platelages en bois accessibles à tous, nettoyage et rénovation du lavoir, de la fontaine et de son enclos, intervention aux franges des jardins partagés, création d’une placette d’accueil en hauteur, comme un belvédère. « Le site est très fermé sur lui-même, l’idée est de l’ouvrir aux regards sans nuire à l’activité de l’agriculteur qui vient faire paître ses vaches dans la zone humide et des jardiniers qui cultivent leurs parcelles. » L’enjeu est donc de faire cohabiter usagers et riverains actuels et à venir, grâce à des boucles de cheminement passant par la fontaine. Un platelage de bois sur pilotis permettra de traverser la prairie. Les jardins partagés bénéficieront d’une clôture en bois et d’une ouverture sur le quartier. « Il y a même une étude en cours pour créer un mécanisme qui alimenterait les jardins partagés en eau (éolienne de pompage, réservoir à énergie solaire). » Les ouvrages en pierre de la fontaine et du lavoir seront restaurés, « avec des percées dans le mur pour donner de la perspective. » Les travaux, qui ont débuté en septembre 2020, devraient durer environ 8 mois. « C’est un véritable projet partagé, une démarche participative engagée pour une appropriation pédagogique et naturelle. »

  
  Le platelage en bois traverse la zone humide sans altérer son rôle écologique. 

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Crédits photos : Le Chêne breton