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Conservatoire du Relecq-Kerhuon : de nombreux défis !

09/12/2021

Conservatoire du Relecq-Kerhuon : de nombreux défis !

Avec une livraison prévue à la rentrée 2022, l’extension du Conservatoire de musique du Relecq-Kerhuon confiée par BMa à l’Atelier TLPA devait composer avec de nombreux défis, tant acoustiques que techniques, explique l’architecte Tristan La Prairie.

Tristan La Prairie (DR)

Mai 2019, suite à l’appel d’offres, vous êtes retenus. Que dictait le cahier des charges ?

Surtout une extension, et la mission a ensuite été étendue à l’aménagement du hall. En fait, le Conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique est un grand bâtiment de la reconstruction des années 70. Et ce qu’on appelle les musiques amplifiées, rock et guitares électriques, se tenaient dans ses sous-sols, avec des soucis acoustiques et de confort. L’extension porte donc sur 4 salles de répétition et de cours pour ces musiques. Soit un bâtiment « rock’n’roll » de 200 m2 à poser à côté du bâtiment existant, avec pour enjeu des qualités acoustiques record ! Il faut que ceux qui jouent de la batterie ou de la guitare côte à côte dans deux salles ne s’entendent pas et ne soient entendus de personne.

D’où une approche ultra-technique, dites-vous…

Ces contraintes sont couramment relevées dans des projets en maçonnerie avec des murs en béton, sauf que dans le cas présent, il était demandé un bâtiment au maximum bio-sourcé. De quoi partir avec un vrai handicap : comment réussir un bâtiment en bois, matériau léger, ici doté des qualités acoustiques attendues ?
J’ai demandé à notre acousticien de la maitrise d’œuvre son avis sur la question et sa réponse a fusé : « Rien de parallèle ! »
D’où un design à facettes, sorte de grand cristal aux proportions d’un… coquillage sur pilotis. Peu de fenêtres (juste pour laisser passer la lumière mais réduire la réverbération du son) et surtout chaque salle est une « boite dans la boite » : aucune paroi de studio n’en touche d’autres, tout comme son plafond, et chacun repose au sol sur des plots anti-vibratiles.
Le son n’a donc aucun canal matériel pour passer d’une salle à l’autre, ni de la salle à l’extérieur.

Et la pertinence de votre proposition a convaincu BMa.

Lors de nos échanges avec BMa, j’ai insisté sur ce qui tient vraiment d’un « prototype » complexe et sophistiqué dans notre approche. Mieux encore ! À l’intérieur des salles elles-mêmes, nous n’avons même pas eu à ajouter des « pièges à son ». La forme de chaque salle se suffit à elle-même.
J’ai au final fait valoir notre choix : rock’n’roll en architecture, avec une liaison. Revu, le hall fait en effet le lien entre les deux bâtiments via une nouvelle passerelle.
Sans oublier, à l’Est, une ouverture sous forme de grand auvent, avec tout le potentiel de salle de concert en extérieur!

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