fbpx
Kerarmerrien à Plouzané : 700 nouveaux logements pour répondre aux besoins des actuels et futurs habitants

24/03/2023

Kerarmerrien à Plouzané : 700 nouveaux logements pour répondre aux besoins des actuels et futurs habitants

La phase de définition du projet de Kerarmerrien, démarré en 2015, s’est achevée pour laisser place dans quelques mois à la phase opérationnelle annonçant des travaux d’aménagement. Tifenn Quiguer, vice-présidente de Brest Métropole en charge de l’urbanisme, de l’aménagement et de l’habitat, nous en dit plus.

Pouvez-vous nous rappeler l’objectif principal de Brest Métropole quant à la création de ce nouveau quartier d’habitat situé à Plouzané ?

Tout d’abord, je souhaite rappeler que le territoire de la métropole est une matière vivante et dynamique qui appelle des besoins. L’enjeu majeur est de répondre aux besoins des actuels habitants mais aussi aux futurs ménages qui souhaitent s’y installer (près de 800 ménages supplémentaires chaque année). Au total, il nous faut produire près de 1 300 logements par an sur le territoire métropolitain. Cet objectif global est décliné sur chacune des communes qui constituent la métropole à travers le programme local de l’habitat. Il y a deux manières d’y répondre : en régénérant la ville sur elle-même, ce à quoi nous nous sommes fortement concentrés ces dernières années, et en créant de nouveaux quartiers, comme c’est le cas à Kerarmerrien, à Plouzané. Ce sera un futur quartier composé de logements variés, qui reliera les pôles urbains de La Trinité sud et de Castel Nevez.

La concertation a tenu un rôle important dans la définition du projet. Pouvez-vous nous rappeler comment elle a été menée et quelles étaient ses conclusions ?

La concertation sur le projet a été réalisée en 2015 avec un diagnostic « en marchant » – ce que nous appelons les balades exploratoires –, ainsi qu’avec des ateliers thématiques. De nombreux souhaits en sont ressortis comme celui de vouloir un parc urbain central avec des continuités écologiques, d’être proche des deux quartiers voisins, Trinité sud et Castel Nevez, et de faciliter les liaisons internes, avec des cheminements doux et externes. Il y avait aussi la volonté d’y installer un équipement communal, dont l’emplacement est prévu sur l’actuel projet. Également, l’idée de conjuguer une densité des habitats avec des bâtiments de hauteur modérée.

Tous ces éléments ont été traduits par le schéma d’aménagement qu’a porté BMa. Par exemple, sur la question de la taille des bâtiments, les plus hauts vont être construits, de façon logique, le long des voies de circulation structurantes. À l’intérieur du quartier, il y aura des micro-quartiers qui ont été imaginés comme des hameaux traditionnels.

La première version du projet a été revue, prenant en compte les recommandations de l’enquête publique. Pouvez-vous nous décrire les évolutions de la nouvelle version ?

Le premier projet prévoyait 950 logements construits sur une période de 25-30 ans. Il a été revu pour passer à 700 logements à terme. En 2018, quand les délégations d’urbanisme et d’aménagement m’ont été confiées, j’estimais que le nombre de logements était assez conséquent. Je trouve désormais que cette nouvelle offre est plus équilibrée. A fortiori, je considérais que le parc urbain, ou plutôt le corridor écologique en cœur de quartier, composé essentiellement de prairies en bordure des champs cultivés, de talus et de haies, n’avait pas une place assez importante avec 3,8 ha. Ce corridor vert a été épaissi pour passer à 10,7 ha également, sous les recommandations du commissaire enquêteur. Enfin, une fois les principes posés, BMa a pu travailler sur l’organisation des futurs logements.

La gestion intégrée des eaux pluviales constitue également une évolution dans cette nouvelle version. Pouvez-vous d’abord nous expliquer de quoi il s’agit et pourquoi est-ce que ce choix a été opéré ?

Il s’agit d’un ensemble de solutions qui a pour objectif de limiter et de retarder l’écoulement des eaux pluviales dans les réseaux de collecte. Il y a deux manières de gérer les infiltrations d’eaux pluviales. D’une part en construisant des bassins de rétention qui viennent capter les eaux lorsqu’il y a saturation des réseaux et, d’autre part, en faisant en sorte que chaque parcelle soit en capacité d’absorber l’eau. À BMa, dans le cadre de ce nouveau quartier, c’est le choix que nous avons fait en optant pour des toits terrasses sur les logements collectifs, en intégrant des jardins aux pavillons, mais aussi en installant des noues, de petits fossés en bord de chemin, pour absorber le trop-plein des eaux pluviales sur l’espace public. Cette pratique permet de limiter le risque de saturation du réseau – avec un mélange d’eaux pluviales et d’eaux usées – qui pourrait conduire à des inondations et à un déversement d’eaux souillées dans un milieu naturel et protégé comme c’est le cas de la rade de Brest.