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Arrière-garde : redécouvrir les rives de la Penfeld

05/05/2021

Arrière-garde : redécouvrir les rives de la Penfeld

Après les Ateliers et le Plateau des Capucins, c’est au tour de l’arrière-garde, située en contrebas, sur les rives de la Penfeld, d’être aménagée. Afin de laisser le temps à la population de s’approprier ce site restitué par la Marine, les premiers travaux visent avant tout l’accessibilité et la fluidité. Les explications de Fabien Mahé, d’Onésime Paysage.

Quel est ce site que l’on appelle l’arrière-garde ?

Le site se trouve sous le plateau, sur les rives de la Penfeld. C’est un lieu qui a surtout servi de base vie et de stockage de matériaux jusqu’ici. L’enjeu du projet est de retrouver une porte d’entrée sur les Capucins, un accès ancien datant de l’utilisation militaire et qui permet de gagner les bords du fleuve. La particularité du site est son petit barrage, à l’ouest, qui protège l’amont du marnage. Mais sur cette portion, les marées sont visibles, et l’on peut circuler sur ce petit bras de la Penfeld. On y trouve aussi d’anciens bâtiments de la Marine et un ancien poste de garde vers la porte. 

Quelle était la commande de BMa sur ce site ?

D’abord, retrouver une liaison vers les Capucins via cet espace en friche, entre le parc des Rives de la Penfeld et les Ateliers. Ensuite, il s’agit aussi de résoudre les problématiques de stationnement pour les bus et les voitures en proposant un grand espace de parking. C’est également un point de départ pour les parcours de balade le long de la Penfeld et aux Capucins. Enfin, il fallait utiliser le bâti existant : nous avons ôté les toitures amiantées et en mauvais état pour garder les murs, et mettre en valeur les graffitis qui évoluent encore. Le site accueille à présent un espace de vie et de détente.

Quels travaux d’aménagement ont été réalisés ?

Ce sont les parties sud et ouest qui ont été aménagées en premier, notamment la boucle piétonne autour du bras de la Penfeld. Nous avons choisi d’optimiser au maximum le site et l’existant : ainsi, nous n’avons pas évacué les matériaux stockés mais essayé de les réutiliser, par exemple sur les cheminements piétons ou dans les buttes engazonnées du terrain de vélo. Nous avons éliminé les broussailles le long de l’eau pour redonner à voir la rivière et les effets de marnage, nous avons aussi travaillé les variétés de végétation, valorisé les arbres (élagage), sécurisé le site (pose de ganivelles). Côté espace détente, nous avons enlevé quelques parcelles de la dalle de béton afin de laisser la place à la végétation, avec l’idée de travailler par trouées. Enfin, les rampes de béton et les murs recouverts de graffitis ont été laissés pour permettre de « rider » et favoriser d’autres pratiques urbaines.

En quoi consistent les aménagements à usages transitoires ?

Si les travaux ont été rapides (3 mois en 2019), l’étape des études et de la préparation a duré presque un an et demi : nous avons beaucoup travaillé avec BMa, les services de Brest métropole et les CCQ (conseils consultatifs de quartier) pour définir cette première phase. La priorité était le travail sur les liaisons, mais pour une période que l’on savait transitoire : il faut laisser à la population le temps de s’approprier librement le site, entre les Capucins, Kergoat UBO et l’aménagement reliant Queliverzan à la Cavale Blanche. L’idée est de multiplier les connexions autour de cet espace pour le faire connaître. Une fois que tous les usages seront définis, d’autres aménagements pourront être envisagés.