Le Conseil de métropole a approuvé :
Le Conseil de métropole avait approuvé le 4 octobre 2019 le bilan de la concertation préalable du projet Mon réseau grandit et le 15 décembre 2020, les caractéristiques principales du projet, ainsi que la passation d’un mandat de maîtrise d’ouvrage déléguée à BMa SPL et son équipe Tram2 pour mener à bien ce projet.
Conformément au bilan de la concertation 2019 et dans un souci de maintenir le dialogue avec le public une deuxième phase de concertation volontariste a eu lieu du 16 septembre au 25 novembre 2021 sur l’insertion du projet dans l’espace public. Lors de 22 rencontres, 1 383 personnes ont participé et 1 132 contributions ont pu être recueillies.
Le bilan de cette deuxième phase de concertation a été publié le 10 mars 2022 sur Jeparticipe.brest.fr
Enfin, une concertation préalable a eu lieu du 11 janvier au 8 février 2022 concernant la mise en compatibilité du PLUi.
1. Le projet Mon réseau grandit
Mon Réseau Grandit est un projet structurant pour la métropole brestoise qui vise la création de nouvelles lignes de transport en commun capacitaires afin d’améliorer l’offre de transport sur l’agglomération. Il offre l’opportunité de créer un nouveau réseau de transport en commun encore plus efficace et plus attractif, de repenser les espaces publics et de mieux connecter les équipements et services du territoire.
Ce projet s’articule autour de trois composantes complémentaires principales :
Le projet se compose également de la réalisation ou l’élargissement / renforcement de 4 ouvrages d’art :
En complément, le projet prévoit :
Boulevard Léon Blum
2. Les objectifs du projet
La part modale des transports sur la métropole :
Le choix retenu par Brest métropole dans le cadre de son Plan local d’urbanisme (PLU facteur 4) est de développer un réseau permettant d’atteindre à l’horizon 2050 une part modale de 20 %, en cohérence avec les engagements pris au sein de son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), pour lutter contre le réchauffement climatique.
Cet objectif suppose l’existence d’un réseau structurant de grande efficacité, s’appuyant sur une part importante d’aménagements de transport en commun en site propre (TCSP) et permettant d’accompagner les évolutions du territoire.
Le projet Mon réseau grandit tel qu’il ressort des phases de concertation et d’Avant-projet, et tel qu’il est présenté dans le cadre de la procédure d’utilité publique, permettra d’augmenter significativement le nombre de déplacements en transport en commun sur la métropole :
3. Les ajustements suivants sont apportés aux caractéristiques essentielles du projet
La ligne B de tramway
Concernant la ligne de tramway (ligne B) d’une longueur de 5,1 km dont le tracé s’étend sur l’axe desservant, depuis la Gare de Brest au sud, la place de la Liberté, les sites universitaires, le quartier de Bellevue et le CHRU de la Cavale Blanche au nord-ouest et composée de 11 stations :
Les variantes suivantes du tracé ont été retenues pour la poursuite du projet :
Le réaménagement du Pôle d’échange multimodal (PEM) Gare fait l’objet d’une opération distincte du présent projet. Néanmoins, pour permettre la réalisation du futur bâtiment PEM Gare portée par ce projet connexe, il a été nécessaire de décaler vers le Sud les terminus Tram et BHNS en lieu et place de l’actuelle gare routière.
A ce titre, il est nécessaire pour la réalisation du terminus d’intégrer dans l’opération « Mon Réseau Grandit » :
Les nombreux retours de la concertation vont dans le sens des analyses techniques et urbaines poursuivies en parallèle quant à la pertinence du tracé par la rue Maréchal Vallée, qui permet la réduction des nuisances et impacts (pas de démolition d’immeuble).
Le franchissement du Vallon de Normandie sera réalisé via un pont dédié au tramway et aux modes actifs.
Ce tracé répond également à la demande de l’UBO d’une meilleure desserte de l’université : en coordination avec les aménageurs du projet de rénovation urbaine du quartier, les études en cours prévoient la création d’un itinéraire modes actifs (piétons/vélos) direct entre la station Duc D’Aumale et la cité universitaire (secteur restaurant universitaire, Fac de droit / IUT / Présidence).
Le bilan de la concertation de 2021 faisait globalement consensus concernant :
Suite aux remarques émises par les riverains durant la concertation, le projet a été retravaillé pour adapter cette variante et proposer un tracé optimisé de façon à :
La phase de concertation a fait émerger une préférence pour la variante basse en vue notamment d’améliorer la desserte (actuelle ou à terme) des quartiers de La Cavale blanche et de Mesnos, le lycée Amiral Ronarc’h et des équipements du secteur Questel (pôle médical, SOS Médecin, centre équestre…). Les contraintes techniques afférentes à la variante haute (construction d’un ouvrage couteux, articulation avec les projets et travaux du CHRU, démolition de l’école d’infirmière, etc.), partagées avec le CHRU et couplées à ce retour terrain permettent d’orienter le choix vers la variante basse.
Cela ne doit toutefois pas occulter la nécessité d’une accessibilité optimale du site hospitalier. En effet, la variante basse éloigne la station de l’entrée principale de l’hôpital avec notamment un dénivelé important. Ainsi, le choix de la variante basse pour le tracé du tramway doit s’accompagner de la réalisation d’une liaison verticale mécanisée afin de garantir une bonne accessibilité au site hospitalier. Elle sera composée soit de dispositifs type escalier mécanique ou tapis roulant couplés à un ascenseur soit d’ascenseurs inclinés. Ces éléments, couverts et équipés de la signalétique adéquate, sont inclus dans le projet Mon réseau grandit.
Cette option n’a pas été retenue pour la poursuite du projet du fait d’opportunités de desserte de population trop limitées et au vu du surcoût généré par cette option (4,4 M€ HT – valeur 2019) non intégré à ce stade dans le coût d’opération.
Les études portant sur l’amélioration des cheminements piétons servant de liaison entre le Boulevard Tanguy Prigent et le Lycée Amiral Ronarc’h seront menées en parallèle de l’opération Mon réseau grandit.
La construction d’un nouveau centre de remisage ne sera pas effectuée, toutefois une arrière gare permettant le remisage de rames sera réalisée. L’extension prévue du centre de maintenance actuel de la ligne A sera complétée pour accueillir les rames de la ligne B.
En effet, le tracé de voie retenu pour le raccordement de la ligne B à la ligne A a été optimisé dans le cadre des études d’Avant-projet : un double raccordement via l’Avancée de la Porte Saint Louis rue de Siam connecté au boulevard Clemenceau et orienté vers la Gare sera réalisé. Il conduit les rames du centre de maintenance actuel jusqu’à la station Gare de la ligne B, où elles pourront commencer leur service. Pour la ligne B, les rames seront ainsi remisées dans le centre de maintenance actuel Porte de Plouzané (face à Thalès).
Exemples d’insertion de liaisons verticales envisagées
Les modifications envisagées au niveau de la place de la Liberté permettront une optimisation de l’exploitation. Elle se traduit par une diminution du nombre de rames nécessaires : 8 rames au lieu de 10 pour une fréquence à 6 min.
La ligne D de Bus à haut niveau de service (BHNS)
A l’issue des études d’Avant-projet et suite au bilan de la concertation de 2021, le projet de la ligne de Bus à haut niveau de service (BHNS) (ligne D) s’étend sur un axe de 3,7 km environ en site propre jusqu’à la Place des FFI à Lambézellec, sur l’axe desservant, depuis la Gare de Brest au sud, la place de la Liberté, le quartier de Saint Martin, les cités scolaires de Kerichen et la Croix Rouge et le quartier de Lambézellec au nord en passant par les rues Lesven et Robespierre.
Le travail issu de la concertation sur l’insertion est venu compléter les analyses techniques et urbaines menées en parallèle par l’équipe-projet et par la Direction de l’aménagement et des équipements métropolitains (DAEM) de Brest métropole dans le cadre de l’étude urbaine sur le bourg de Lambézellec.
Le croisement de ces éléments permet de s’orienter vers ce choix de tracé avec les considérations suivantes :
Station Place des FFI
Sur Brest aujourd’hui :
Sur le projet Mon réseau grandit :
Ainsi, il s’agit d’une réorganisation des places de stationnements, en faveur de l’objectif d’un report modal vers les lignes de transport en commun, soit 1 place supprimée pour 100 personnes desservies le long des 2 lignes (98 000 habitants/emploi/scolaires desservis).
En parallèle, la métropole porte une réflexion actuelle sur sa politique de stationnement avec la reprise en gestion plus directe à partir de 2023.
Le périmètre de places de stationnement sur voirie payantes sera amené à évoluer au fur et à mesure de la réalisation des différents projets d’aménagements urbains et de la réalisation de Mon réseau grandit, afin de garantir le bon fonctionnement du centre de la métropole en permettant notamment d’assurer une rotation dans les secteurs très sollicités mais également de protéger les résidents.
L’enveloppe d’investissements envisagée pour la mise en œuvre d’une politique globale de stationnement adaptée aux évolutions du cœur de métropole s’élève à environ 30 millions d’euros HT et intègre :
Les Pôles d’Echanges Multimodaux (PEM) et les aménagements des axes forts
Le programme des aménagements des axes forts et des Pôles d’échanges multimodaux (PEM) à l’issue des études sera le suivant :
Pour l’ensemble des PEM, un abri vélo sécurisé sera mis en place sauf au niveau des PEM « Porte de Plouzané » et « Porte de Gouesnou » pour lesquels un abri vélo est existant.
La place du vélo sur le projet
La place du vélo a été l’un des enjeux systématiquement évoqués lors de cette concertation : la création d’un itinéraire vélo complet le long des 2 lignes étant un des éléments de programme du projet sur 12 km. Le projet de transport en commun est en cohérence avec le schéma directeur vélo de la métropole. Il s’accompagnera systématiquement, sur l’intégralité du périmètre, d’un projet vélo. L’itinéraire se déclinera, selon les secteurs et les contraintes, en plusieurs solutions : pistes cyclables, bandes cyclables, voie partagée avec le BHNS….
Par ailleurs, outre l’insertion longitudinale, le traitement des continuités aux carrefours, les tourne-à-droite, les double-sens cyclables, le traitement des ressauts de bordures, les masques par la végétation, les obstacles verticaux, … seront autant de points d’attention très importants à prendre en compte pour un itinéraire vélo réussi, agréable … et donc utilisé !
Enfin, il y aura également des stationnements diversifiés (arceau, abri couvert ou espace fermé) pour les vélos aux stations, et les PEM intègreront du mobilier pour les cyclistes, ou autre service.
5. Confirmation du coût prévisionnel du projet
Les études préliminaires ont permis de préciser les éléments constitutifs du projet dans leurs différentes composantes, notamment financières. Le coût prévisionnel global était évalué à 192 millions d’euros HT (valeur 2019). Les études d’avant-projet confirment ce coût en valeur 2019. L’ensemble des arbitrages présentés ont été fait dans l’objectif de répondre aux attentes émises durant la concertation et de tenir les couts du projet.
Le coût du projet en valeur actualisée (indice novembre 2021) s’élève à 202 millions d’euros HT.
Le projet est financé par :
6. Autorisation de saisine du Préfet du Finistère en vue de l’organisation d’une enquête publique unique
Mon Réseau Grandit va permettre de développer le réseau structurant de transports collectifs en site propre de Brest métropole et de faciliter l’accès aux grands équipements (hôpitaux, universités, écoles, théâtre, gare, etc). Ce projet apparait d’utilité publique et est subordonné à la pleine maitrise foncière des parcelles situées dans le périmètre nécessaire à la réalisation du projet. Une partie de ces emprises fait par ailleurs d’ores et déjà l’objet d’une maitrise publique. Ce projet est en outre soumis à la mise en compatibilité du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Brest métropole.
Il est ainsi demandé au Conseil de la métropole d’approuver le dossier d’enquête publique unique préalable à la Déclaration d’utilité publique (DUP) du projet et emportant mise en compatibilité du PLUi et d’autoriser la saisine du Préfet du Finistère en vue de l’organisation de la procédure d’enquête.
Il sera procédé à une enquête publique unique, conformément aux dispositions de l’article L. 123-6 du code de l’environnement, dès lors que la réalisation du projet est soumise à l’organisation de plusieurs enquêtes :
Les services de l’Etat instruiront le dossier d’enquête avant qu’un commissaire enquêteur ou une commission d’enquête ne mène cette enquête publique préalable. Celle-ci aura notamment pour objectif d’informer la population, de recueillir les remarques sur le projet, et d’apprécier son utilité publique.
Le dossier d’enquête publique comprend la présentation :
Le dossier d’enquête publique unique est constitué comme suit :
Une enquête parcellaire sera également menée pour identifier les terrains à exproprier ainsi que leurs propriétaires et les titulaires de droits réels ou personnels sur ces biens. Cette phase administrative doit conduire au prononcé d’un arrêté de déclaration d’utilité publique emportant mise en compatibilité du PLUi et d’un ou plusieurs arrêtés de cessibilité pris par le Préfet.
7. Le planning
Les prochaines étapes :
L’enquête publique :
L’enquête publique est une procédure de consultation du public d’une durée maximale de 30 jours sur un projet donné, ouverte par le préfet et menée par une commission composée d’enquêteurs indépendants nommés par le tribunal administratif. Les documents du dossier d’enquête sont mis à disposition du public dans les mairies des communes concernées par le projet, et la commission d’enquête assure des permanences pour accueillir le public.
L’enquête a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers, et de recueillir l’avis du public sur le projet afin de permettre à la personne publique, dans le cas d’espèce la métropole, de disposer des éléments nécessaires à son information.
Au terme de l’enquête publique, le commissaire enquêteur doit rendre un rapport et des conclusions motivées. Le rapport doit faire état des contre-propositions qui ont été faites au cours de l’enquête ainsi que des réponses éventuelles apportées par le maître d’ouvrage.
La procédure d’enquête publique est préalable à la déclaration d’utilité publique du projet.
Les travaux de déviations et de rénovations de réseaux :
Des kilomètres de canalisations et câbles s’entrecroisent sous nos pieds, formant un véritable labyrinthe souterrain. Leur point commun ? Ils sont tous indispensables à notre quotidien !
On distingue plusieurs types de réseaux : distribution de l’eau potable, assainissement des eaux pluviales et des eaux usées, distribution d’électricité et de gaz, chauffage urbain, réseau d’arrosage public, télécommunications (téléphone, Internet, télévision numérique), fibres optiques, éclairage public, signalisation lumineuse (feu tricolore), gestion du trafic, etc.
Les travaux préalables à la mise en circulation du tramway et du Bus à haut niveau de service exigent le déplacement de ces réseaux enterrés. Ils seront réimplantés sous la chaussée et les trottoirs adjacents à la plateforme tramway et quand cela est nécessaire pour le BHNS. C’est aussi l’occasion de les rénover pour éviter des travaux dans les années à venir sur ces secteurs.
Le lancement des marchés de travaux :
Entre les phases d’enquête publique et de déviation des réseaux par les concessionnaires de réseaux, Tram2 lancera l’ensemble de ses marchés de travaux, soit un volume global de plus de 120 M€ HT de travaux, à réaliser en 3 ans. Cette masse importante à destination des entreprises locales comme nationales permettra de donner des perspectives d’emplois et de développement à de nombreux secteurs d’activité : voirie, terrassement, courants forts et faibles, automatismes, bâtiments, voie ferrée, espaces verts et paysagers, etc…,